Le Samedi Saint polonais
La
rélecture du rite pascale
Marta BILSKA
2007
Bénédiction des alliments, XIXe siècle
Introduction
Le temps du carême et le temps pascal dans
l’Eglise locale de la Pologne sont marqués par des différentes rites inconus
dans la liturgie française. Les plus répandus sont : la liturgie de la
Vierge de douleurs chantée tous les dimanches du carême, le tombeau de Jésus
fait dans chaque église pour le triduum pascal et l’adoration du Christ au
tombeau, ainsi que la bénédiction des aliment au cours de la journée le Samedi
Saint. Dans ce travail je vais me concentrer d’avantage sur ce dernier qui est
donc la bénédiction des aliments.
1. Origine
de la bénédiction des aliments
L’origine de cette bénédiction est une longue
histoire. Les plus anciens témoignages liturgiques viennent du VIIe – VIIIe
siècle, et ils concernent aussi bien l’Eglise d’Orient que l’Eglise d’Occident.
Ce rite c’est répandu très vite. De sa réception en Pologne parlent des sources
historiques du XIIIe et XIVe siècle.
Ces recines profondes viennent de la Pâque juive,
qui existait – comme nous disent des différentes récherches – du temps d’avant
Moïse, dans l’époque des migrations des Hébreux. Elle était fêtée au printemps,
au moment de la pleine lune, le quatorsième jour du mois abib (plus tard –
nisan). L’élément le plus important du rite a été le sacrifice de l’agneau et
le repas festif. Les organes intérieurs étaient prédestinés à l’holocauste et
la viande était partagée entre les participants du sacrifice.
2. La
prière de bénédiction et le rite
Parole
d’introduction dite avant la bénédiction par celui qui la fait :
La bénédiction des aliments pascals est une
ancienne coutume dans l’Eglise. Elle nous rappelle la vérité exprimée par Saint
Paul : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, quoi que vous
fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor 10,31). Se
nourrir ets un acte sacré,et pour cela nous prions avant et après chaque repas,
et pour la plus grande fête de la Résurrection de Jésus nous faisons bénir
aussi ces aliments.
Quand nous allons terminer le saint carême pascale
et nous rencontrerons le Christ Réssucité dans la saint Eucharistie du jour de
Pâques, nous retournerons dans nos maisons avec la joie, et avec le Christ nous
nous metterons ensemble à la table festive. Là nous nous exprimerons la
bienveillance les uns envers les autres en se présentant les voeux et en
partageant l’oeuf béni, signe de la nouvelle vie.
Prière :
Prêtre :
Demandons le Christ Seigneur, qui est toujours présent parmi ceux qui L’aiment,
qu’Il bénisse ces aliments prédestinés à la tabla pascale.
Tout le monde prie un instant en silence, après
quoi celui qui bénit dit :
Seigneur Jésus Christ,
la veille de ta passion et de ta mort, tu as demandé tes disciples de
préparer le repas pascal, le jour de ta Résurrection tu as répondu à
l’invitation des deux de tes disciples et tu t’est mis à la table avec eux, et
tard le soir tu est venu chez les Apôtres pour manger avec eux ; nous te
demandons, donne-nous de vivre avec foi ta présence parmi nous durant le repas festif,
le jour de ta victoire, pour que nous puissions se réjouir de participer à ta
vie et à ta résurrection.
Pain de vie, qui es descendu du ciel et qui donnes
au monde la vie dans la sainte communion ; bénis ce pain et tous gateâux
de fête à la mémoire du pain dont tu nourrit le peuple qui t’a écouté avec
perséverence au désert, et lequel tu as préparé au bord du lac pour tes
disciples après ta rérurection.
Agneau de Dieu, qui as vaincu le mal et qui as
purifié le monde du péché ; bénis cette viande, cette charcouterie et tous
les plats que nous allons manger à la mémoire de l’Agneau pascal et des plats
que tu as mangé avec tes Apôtres pendant la cène. Bénis aussi le sel, qu’il
nous garde de la destruction.
Christ, notre vie et notre résurrection ;
béni ces oeufs, signe de la vie nouvelle, pour qu’en les partageant dans nos
familles et avec les amis et les proches, nous puissions aussi partager la joie
de ta présence parmi nous. Donne à tous d’arriver à ton banquet éternel là, où
tu vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.
Celui qui fait la bénédiction asperge en silence
les aliments avec de l’eau bénite. Après cela, il invite tout le monde à
embrasser la croix, à l’adoration de Jésus au tombeau, à la participation au
Vigile pascal et à la procession de la Résurrection.
Le rite de la bénédiction
faisaient les évêques, les prêtres, les diacres, les lecteurs et bien les
laïcs. Il faut rémarquer aussi que l’information sur les lecteurs date du XIXe
siècle et concerne uniquement la Pologne. Au Moyen Age ce rite a été réservé au
curé et faisait partie des droits paroissiales, ce qui a provoqué au XVe siècle
des disputes entre les prêtres diocésains et les religieux. Le rituel polonais
actuel du 1994 donne une norme précise : « Ce rite peuvent célébrer
les prêtres (c’est à dire les évêques et les presbitres) et les diacres, ainsi
que les acolites et les lecteurs institués par l’évêque qui sont des
séminaristes en vue du sacerdoce. La bénédiction des aliments peuvent faire
aussi à la maison le père ou la mère ou bien un autre membre de la famille
avant le repas du matin le dimanche de la solanité de la Résurrection du
Seigneur ».
3. Les
éléments et leur signification
La séléction contemporaine des aliments à bénir
est modeste et très cherchée, même éloignée de celle qui existait à l’origine.
Le rituel polonais actuel (du 1994) nous parle de la bénédiction du pain, des
gateâux, de la viande, de la charcouterie, des oeufs et de tous les plats.
Pourtant jusqu’au Xe siècle l’unique alliment a été l’agneau rôti, entier ou en
morceaux. Plus tard il a été remplacé par des autres sortes de viande, et même
par des petites statues en beurre, en pâte, en sucre, en chocolat ou en plâtre.
Petit à petit la matière de e rite s’est developé et de même le nombre des
formules de bénédictions a augmenté jusqu’à 54. On bénissait l’agneau, le
jambon, la saucisse, le lard, les cochons entiers et les volailles ; ainsi
que le fromage, le beurre et tous les produits laitiers (dès le début du Xe
siècle) ; le pain et les différents sorts de gateâux (dès le début du Xve
siècle) ; les poissons, l’huile, le lait avec du mièl, le vin, la bière et
d’autres comme le sel, le raifort, l’ail, le poivre, les pommes et les herbes.
Un des élément de chaque
fête est le repas. Si chaque repas a été une raison pour louer Dieu, de plus en
était l’agneu pascal. Les mystères du salut ont besoin des signes, ont besoin
des réprésentations matérieles de leur contenu caché et invisible. Ce qui est
le plus important est invisible pour yeux, cela expriment les sines et les
symboles. La spécifité de la religion est qu’elle vive non pas uniquement des
notions, mais plutôt des symboles.
Cette fonction accomplissait l’agneau pascal qui, au départ, était un seul
objet de la bénédiction. Sur cela nous en témoignent des prières de bénédiction, ainsi que les
commentaires du rite. Dans la formule du VIIe siècle on a exprimé la pensée que
l’agneau est béni « in figuram agni domini nostri », et
Wilhelm Durand a confirmé cela par les paroles : « ad
representandum quod Deus agnum comedi iussit in figuram Jesu Christi ».
Conclusion
La bénédiction des aliments pascals
jusqu’à notre temps est présente pas seulement en Pologne, mais aussi en
Autriche, en Bavarie et en Italie.
L’origine de ce rite
chrétien est profondement enracinée dans la Pâque juve et bien évidament n’a un
grand sens si elle est vécue en lien avec le mytère pascal des chrétiens qui
est la mort et la résurrection de Jésus Christ.
L’évolution de la façon de vivre les fêtes pascales a produit le passage
d’accent des sacrements aux sacramentaux (comme le feu, l’eau, les épines, les
rameaux, les aliments...) et a collaboré au changement réel et mental à la
séparation de la bénédiction de l’agneau comme symbole du Christ-Agneu de la
liturgie du mystère pascal, et a détouré plutôt vers la coutume folclorique du
Samedi Saint.
Bibliographie:
Opracowanie zbiorowe Diecezjalnej
Komisji Liturgicznej; „Agenda Liturgiczna Diecezji
Opolskiej”; Wydawnictwo św. Krzyża; Opole 1986; s. 409.
Ks.Marian PISARZAK mic; „Błogosławieństwo pokarmów i napojów wielkanocnych w Polsce.
Studium hisoryczno-liturgiczne.”; Warszawa 1979
Święcone; in Wikipedia;
http://pl.wikipedia.org/wiki/
Ks.Marian
PISARZAK mic; „Błogosławieństwo pokarmów i napojów wielkanocnych w Polsce.
Studium hisoryczno-liturgiczne.”; Warszawa 1979