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Fêtes chrétiennes

26 mai 2007

Qu’est-ce que la Pentecôte ?

Qu’est-ce que la Pentecôte ?

mardi 15 mai 2007

La Pentecôte est des plus grandes fêtes chrétiennes. Eclairage sur ce temps important de l’année liturgique.

La Pentecôte vient du grec ancien πεντηκοστή [pentèkostè] : cinquantième (jour après Pâques) ; en grec moderne, on prononce [pénticosti]. Cette fête chrétienne a des origines juives que le Christ va venir complètement accomplir.

Les origines juive de la Pentecôte

A l’origine, la Pentecôte est une fête juive, comme Pâques. Une fête agricole devenue une fête religieuse. Elle porte le nom de shavou’ot ou fête des semaines car elle a lieu 7 semaines après Pâque. On l’appelle aussi la fête des prémices, Pâque étant la fête des semences.

Dans un second temps, la Pentecôte prendra un sens religieux. Elle rappelle l’événement historique du don de la Torah au Sinaï. Ainsi Shavou’ot (la Pentecôte juive)est la conclusion, la clôture de Pesah (Pâque juive). C’est en effet pour lui donner la Torah que Dieu a fait sortir Israël d’Egypte : la véritable liberté consiste à accepter de suivre la Loi de Dieu !

La Pentecôte après la résurrection : la Pentecôte chrétienne

Le Livre des Actes des apôtres (2,1-13) rapporte l’évènement qui s’est passé au Cénacle à Jérusalem, en l’an 30 ou 33 de notre ère, le jour de la fête juive de la Pentecôte, 50 jours après la résurrection du Christ. "Quand le jour de la Pentecôte fut arrivé, ils (les apôtres) se trouvèrent tous ensemble. Tout à coup survint du ciel un bruit comme celui d’un violent coup de vent. La maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues".

Ainsi, la Pentecôte chrétienne est la fête du don de l’Esprit Saint.

Que signifie cet événement ?

Le récit des Actes des Apôtres fait état "d’un grand bruit" venu du ciel, d’un "violent coup de vent" et de "langues de feu" et qui se posent sur chacun des apôtres. Le bruit, le vent et le feu symbolisent la présence de Dieu ; ils sont une manifestation de la puissance divine, C’est le renouvellement de la théophanie du Sinaï dont la Pentecôte juive est la commémoration.

Si le feu symbolise la présence divine, les langues de feu qui se divisent au-dessus des têtes des apôtres signifie la descente sur eux de l’Esprit de Dieu. Elles symbolisent le don fait à chacun d’eux pour le rendre apte à annoncer, avec une langue de feu, l’Évangile à tous les hommes.

Enfin, le récit fait mention du don des langues que reçoivent les apôtres et les disciples pour leur permettre d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile à tous les hommes, à toutes les nations. On peut y voir une réponse à l’épisode de la Tour de Babel. En effet, lors de la Tour de Babel, les hommes avaient été divisés dans leur volonté d’être plus grand que Dieu.

A la Pentecôte, les peuples divisés se retrouvent unis lorsque l’Esprit Saint se manifeste. L’humanité est appelée à vivre cette unité, non pas sans Dieu mais en lui.

Continuité et nouveauté

On peut résumer en disant que si la Pentecôte juive célèbre les origines du peuple hébreu comme peuple choisi dans l’Alliance au Sinaï, la Pentecôte que fêtent les chrétiens célèbre la naissance de l’Église, ce nouveau peuple de Dieu, aux dimensions universelles, qui a pris forme lorsque Jésus ressuscité « a reçu du Père l’Esprit Saint promis et il l’a répandu » (Ac 2,33) sur le groupe de ses apôtres et disciples qui ont cru en Lui et ont reçu la mission d’être ses témoins partout dans le monde.

Ainsi, il y a une continuité dans la nouveauté : rassembler le peuple de Dieu. Cette dernière notion devient simplement plus large avec la venue de l’Esprit promis par Jésus. Pentecôte est un nouvel événement fondateur d’une Alliance nouvelle et d’un peuple nouveau.

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26 mai 2007

Pentecôte ou le cinquantième jour

                                                                                                                                                               
Pentecôte ou le cinquantième jour
     

         La Pentecôte vient du grec ancien πεντηκοστή [pentèkostè] : cinquantième (jour après Pâques) ; en grec moderne, on prononce [pénticosti]

        Au centre de la vie chrétienne, on a la fête de Pâques. Le Carême représente une période de 40 jours (du latin quadragesima : quarantième) de jeûne avant Pâques. Il culmine avec le Vendredi Saint, jour de la crucifixion de Jésus. Puis, le dimanche de Pâques, c'est la bonne nouvelle du Jésus ressuscité que l'on fête avec joie. Opposé au Carême, la période de 40 jours après Pâques commémore le temps de Jésus revenu sur Terre. Ce sont des jours de fête. L'Ascension célèbre les adieux de Jésus qui s'envole dans les cieux. Mais pour nous consoler, la Pentecôte célèbre la venue du Saint Esprit. Si le corps de Jésus n'est plus, son esprit demeure. Pour toujours. Ad vitam æternam.


        Pourquoi 50 jours ? Si la période de 40 jours possède un sens symbolique dans la Bible, celui de 50 n'évoque rien de biblique. En réalité, le chiffre symbolique, c'est le chiffre 7 ! Comme les 7 jours de la semaine. Et la Pentecôte a lieu 7 semaines (de 7 jours) après Pâques. Et si on obtient le chiffre 50 (et non 49) c'est dû à la façon antique de compter : le premier jour compte pour un jour. Cette façon de compter se retrouve dans certaines expressions : dans 8 jours, c'est dans 1 semaine ; dans 15 jours c'est dans 2 semaines...
        Le dimanche de Pentecôte a lieu le 50e jour après le dimanche de Pâques. Le lundi de Pentecôte, comme le lundi de Pâques, n'a pas de signification en rapport avec la Bible.
        Le dimanche de Pâques célèbre le retour du corps de Jésus, le dimanche de Pentecôte célèbre le retour de l'esprit saint de Jésus.

 
 
 
 

colombe
Descente du saint Esprit sur les apôtres
Jean Jouvenet
chapelle du château de Versailles

 
 
 
    la Pentecôte juive
     

         A l'origine, la Pentecôte est une fête juive, comme Pâques. Une fête agricole devenue aussi une fête religieuse, exactement comme la Paque juive. Elle porte le nom de Shavouôte ou fête des semaines car elle a lieu 7 semaines après Pâque. On l'appelle aussi la fête des prémices, Pâque étant la fête des semences.

        Puis, dans un second temps, les Hébreux ont donné un sens religieux à cette fête agricole. Pentecôte célèbre le don de la Torah. Au sens strict, la Torah désigne les cinq premiers livres de la Bible: le Pentateuque ; au sens large, il désigne l'Ancien testament. La Torah est un livre sacré que Dieu a donné à son peuple. Le judaïsme est une religion du livre. L'islam qui apparaîtra plusieurs siècles plus tard est aussi une religion du livre : le Coran.

 
 
 
 

colombe au rameau d'olivier
colombe au rameau d'olivier
vitrail

 
 
 
    la Pentecôte chrétienne
               La venue de l'Esprit saint est raconté   dans le livre des actes des Apôtres : c'est la seconde partie de l'Evangile   de Luc.  
         
     

          Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient.
        Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer..
(Actes, II)

 
 
 
 
    la colombe, symbole du saint esprit
     

         La colombe symbolise l'esprit saint, dans le récit du baptème de Jésus :


Matthieu III, 16 :
        Jésus arrive de la Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. (...) Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l'eau; et voici que les cieux s'ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu'une voix venue des cieux disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur."


Marc I, 10 :
        Et il advint qu'en ces jours-là Jésus vint de Nazareth de Galilée, et il fut baptisé dans le Jourdain par Jean. Et aussitôt, remontant de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit comme une colombe descendre vers lui, et une voix vint des cieux : "Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur." Et aussitôt, l'Esprit le pousse au désert. Et il était dans le désert durant quarante jours, tenté par Satan. Et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.


Luc III, 21 :
        Or il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s'ouvrit, et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : "Tu es mon fils; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré."


Jean I, 32 :
        Et Jean rendit témoignage en disant : "J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'avait dit : "Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint." Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est l'Élu de Dieu.
 

 
 

source : Bible de Jérusalem

  la colombe et le rameau   d'olivier : le récit de la Genèse
 
  la   colombe dans les enluminures du Moyen Âge (1)
    colombe
  la   colombe dans les enluminures du Moyen Âge (2)
 
 
 
    L'esprit saint
     

         Les auteurs de la Bible se sont inspirés du judaïsme : ils ont récupéré une fête juive en lui donnant une nouvelle signification. Ce n'est pas le don de la Bible que le christianisme célèbre mais le don de l'esprit saint. Le judaïsme est une religion du livre ; le christianisme est une religion de l'esprit.

la lettre tue, l'esprit vivifie

Paul de Tarse (2 Corinthiens III, 6)



        Celui qui obéit au texte sacré au pied de la lettre peut commettre des crimes. Paul de Tarse montre ainsi que les autorités religieuses ont condamné Jésus parce qu'ils lui reprochaient de ne pas être fidèle à la loi de la Bible.
        Il ne s'agit pas de condamner la Bible mais de comprendre que l'esprit est plus important que le livre. Plutôt qu'une religion, le christianisme est avant tout une spiritualité.
        Avec le christianisme, on change radicalement la façon de concevoir Dieu. Jésus est l'homme qui fait descendre Dieu sur Terre. Celui qui aime Dieu mais n'aime pas son prochain n'aime pas Dieu. L'amour de Dieu n'est rien sans l'amour du prochain.

        L'esprit saint, c'est avant tout l'esprit de fraternité. Un être saint, c'est un être de grande bonté, un être qui aime son prochain plus que tout. L'esprit saint, c'est l'esprit d'amour qui nous anime et nous fait aimer notre prochain comme nous-mêmes.

        Rendre grâce à l'esprit saint, c'est rendre grâce à l'esprit de fraternité. C'est esprit qui doit régner sur Terre comme au Ciel. C'est un esprit d'amour fraternel, amour universel qui agit en nous comme une force extraordinaire. C'est cet amour qui fait transporter des montagnes !

        L'essence du christianisme, c'est l'amour du prochain. Pour comprendre l'esprit de Jésus, il suffit de lire la parabole du bon Samaritain. Jésus critique les prêtres, qui disent ce qu'il faut faire mais ne sont pas capables d'aimer leur prochain.

        L'esprit saint est en nous! C'est à nous d'aimer l'autre ! C'est à nous de faire le premier pas ! Cessons de réclamer un esprit qui nous vienne du ciel ! Aide-toi et le ciel t'aidera ! Aime et tu seras aimé ! Aime avant de chercher à être aimé !

 
 
26 mai 2007

Le Samedi Saint polonais

Le Samedi Saint polonais

La rélecture du rite pascale

Marta BILSKA

2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bénédiction des alliments, XIXe siècle

 Introduction

Le temps du carême et le temps pascal dans l’Eglise locale de la Pologne sont marqués par des différentes rites inconus dans la liturgie française. Les plus répandus sont : la liturgie de la Vierge de douleurs chantée tous les dimanches du carême, le tombeau de Jésus fait dans chaque église pour le triduum pascal et l’adoration du Christ au tombeau, ainsi que la bénédiction des aliment au cours de la journée le Samedi Saint. Dans ce travail je vais me concentrer d’avantage sur ce dernier qui est donc la bénédiction des aliments.

 

1. Origine de la bénédiction des aliments

L’origine de cette bénédiction est une longue histoire. Les plus anciens témoignages liturgiques viennent du VIIe – VIIIe siècle, et ils concernent aussi bien l’Eglise d’Orient que l’Eglise d’Occident. Ce rite c’est répandu très vite. De sa réception en Pologne parlent des sources historiques du XIIIe et XIVe siècle.

Ces recines profondes viennent de la Pâque juive, qui existait – comme nous disent des différentes récherches – du temps d’avant Moïse, dans l’époque des migrations des Hébreux. Elle était fêtée au printemps, au moment de la pleine lune, le quatorsième jour du mois abib (plus tard – nisan). L’élément le plus important du rite a été le sacrifice de l’agneau et le repas festif. Les organes intérieurs étaient prédestinés à l’holocauste et la viande était partagée entre les participants du sacrifice.

2. La prière de bénédiction et le rite

Parole d’introduction dite avant la bénédiction par celui qui la fait :

La bénédiction des aliments pascals est une ancienne coutume dans l’Eglise. Elle nous rappelle la vérité exprimée par Saint Paul : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu  » (1 Cor 10,31). Se nourrir ets un acte sacré,et pour cela nous prions avant et après chaque repas, et pour la plus grande fête de la Résurrection de Jésus nous faisons bénir aussi ces aliments.

Quand nous allons terminer le saint carême pascale et nous rencontrerons le Christ Réssucité dans la saint Eucharistie du jour de Pâques, nous retournerons dans nos maisons avec la joie, et avec le Christ nous nous metterons ensemble à la table festive. Là nous nous exprimerons la bienveillance les uns envers les autres en se présentant les voeux et en partageant l’oeuf béni, signe de la nouvelle vie.

Prière :

Prêtre : Demandons le Christ Seigneur, qui est toujours présent parmi ceux qui L’aiment, qu’Il bénisse ces aliments prédestinés à la tabla pascale.

Tout le monde prie un instant en silence, après quoi celui qui bénit dit :

Seigneur Jésus Christ,

la veille de ta passion et de ta mort, tu as demandé tes disciples de préparer le repas pascal, le jour de ta Résurrection tu as répondu à l’invitation des deux de tes disciples et tu t’est mis à la table avec eux, et tard le soir tu est venu chez les Apôtres pour manger avec eux ; nous te demandons, donne-nous de vivre avec foi ta présence parmi nous durant le repas festif, le jour de ta victoire, pour que nous puissions se réjouir de participer à ta vie et à ta résurrection.

Pain de vie, qui es descendu du ciel et qui donnes au monde la vie dans la sainte communion ; bénis ce pain et tous gateâux de fête à la mémoire du pain dont tu nourrit le peuple qui t’a écouté avec perséverence au désert, et lequel tu as préparé au bord du lac pour tes disciples après ta rérurection.

Agneau de Dieu, qui as vaincu le mal et qui as purifié le monde du péché ; bénis cette viande, cette charcouterie et tous les plats que nous allons manger à la mémoire de l’Agneau pascal et des plats que tu as mangé avec tes Apôtres pendant la cène. Bénis aussi le sel, qu’il nous garde de la destruction.

Christ, notre vie et notre résurrection ; béni ces oeufs, signe de la vie nouvelle, pour qu’en les partageant dans nos familles et avec les amis et les proches, nous puissions aussi partager la joie de ta présence parmi nous. Donne à tous d’arriver à ton banquet éternel là, où tu vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Celui qui fait la bénédiction asperge en silence les aliments avec de l’eau bénite. Après cela, il invite tout le monde à embrasser la croix, à l’adoration de Jésus au tombeau, à la participation au Vigile pascal et à la procession de la Résurrection.

 Le rite de la bénédiction faisaient les évêques, les prêtres, les diacres, les lecteurs et bien les laïcs. Il faut rémarquer aussi que l’information sur les lecteurs date du XIXe siècle et concerne uniquement la Pologne. Au Moyen Age ce rite a été réservé au curé et faisait partie des droits paroissiales, ce qui a provoqué au XVe siècle des disputes entre les prêtres diocésains et les religieux. Le rituel polonais actuel du 1994 donne une norme précise : « Ce rite peuvent célébrer les prêtres (c’est à dire les évêques et les presbitres) et les diacres, ainsi que les acolites et les lecteurs institués par l’évêque qui sont des séminaristes en vue du sacerdoce. La bénédiction des aliments peuvent faire aussi à la maison le père ou la mère ou bien un autre membre de la famille avant le repas du matin le dimanche de la solanité de la Résurrection du Seigneur ».[1]

 

3. Les éléments et leur signification

La séléction contemporaine des aliments à bénir est modeste et très cherchée, même éloignée de celle qui existait à l’origine. Le rituel polonais actuel (du 1994) nous parle de la bénédiction du pain, des gateâux, de la viande, de la charcouterie, des oeufs et de tous les plats. Pourtant jusqu’au Xe siècle l’unique alliment a été l’agneau rôti, entier ou en morceaux. Plus tard il a été remplacé par des autres sortes de viande, et même par des petites statues en beurre, en pâte, en sucre, en chocolat ou en plâtre.

Petit à petit la matière de e rite s’est developé et de même le nombre des formules de bénédictions a augmenté jusqu’à 54. On bénissait l’agneau, le jambon, la saucisse, le lard, les cochons entiers et les volailles ; ainsi que le fromage, le beurre et tous les produits laitiers (dès le début du Xe siècle) ; le pain et les différents sorts de gateâux (dès le début du Xve siècle) ; les poissons, l’huile, le lait avec du mièl, le vin, la bière et d’autres comme le sel, le raifort, l’ail, le poivre, les pommes et les herbes.

 Un des élément de chaque fête est le repas. Si chaque repas a été une raison pour louer Dieu, de plus en était l’agneu pascal. Les mystères du salut ont besoin des signes, ont besoin des réprésentations matérieles de leur contenu caché et invisible. Ce qui est le plus important est invisible pour yeux, cela expriment les sines et les symboles. La spécifité de la religion est qu’elle vive non pas uniquement des notions, mais plutôt des symboles.

Cette fonction accomplissait l’agneau pascal qui, au départ, était un seul objet de la bénédiction. Sur cela nous en témoignent des prières de bénédiction, ainsi que les commentaires du rite. Dans la formule du VIIe siècle on a exprimé la pensée que l’agneau est béni « in figuram agni domini nostri », et Wilhelm Durand a confirmé cela par les paroles : « ad representandum quod Deus agnum comedi iussit in figuram Jesu Christi ».[2]

Conclusion

 La bénédiction des aliments pascals jusqu’à notre temps est présente pas seulement en Pologne, mais aussi en Autriche, en Bavarie et en Italie.

L’origine de ce rite chrétien est profondement enracinée dans la Pâque juve et bien évidament n’a un grand sens si elle est vécue en lien avec le mytère pascal des chrétiens qui est la mort et la résurrection de Jésus Christ.

L’évolution de la façon de vivre les fêtes pascales a produit le passage d’accent des sacrements aux sacramentaux (comme le feu, l’eau, les épines, les rameaux, les aliments...) et a collaboré au changement réel et mental à la séparation de la bénédiction de l’agneau comme symbole du Christ-Agneu de la liturgie du mystère pascal, et a détouré plutôt vers la coutume folclorique du Samedi Saint.


 

Bibliographie:

 

Opracowanie zbiorowe Diecezjalnej Komisji Liturgicznej; „Agenda Liturgiczna Diecezji Opolskiej”; Wydawnictwo św. Krzyża; Opole 1986; s. 409.

 

Ks.Marian PISARZAK mic; „Błogosławieństwo pokarmów i napojów wielkanocnych w Polsce. Studium hisoryczno-liturgiczne.”; Warszawa 1979

 

Święcone; in Wikipedia; http://pl.wikipedia.org/wiki/



[1] Opracowanie zbiorowe Diecezjalnej Komisji Liturgicznej; „Agenda Liturgiczna Diecezji Opolskiej”; Wydawnictwo św. Krzyża; Opole 1986; nr 1338.

[2] Ks.Marian PISARZAK mic; „Błogosławieństwo pokarmów i napojów wielkanocnych w Polsce. Studium hisoryczno-liturgiczne.”; Warszawa 1979

22 mai 2007

l'oeuf de Pâques

 
 

L'Oeuf   symbolique
 
Tiré de la maîtrise d'art   plastique, université Paris VIII
  L'Oeuf : Mythe symbole et réalité dans la nature morte du 18 ème siècle
  BESSA MONA

 

 

Le symbole était destiné à l'origine a voiler aux profanes les vérités sacrées tout en laissant celles-ci apparentes pour ceux qui savaient les lire. Une fois incorporées dans les symboles, ces vérités devenaient transmissibles selon les possibilités de l'esprit et de la sensibilité de chacun la connaissance des clés pour déchiffrer les symboles pouvait être nécessaire. C'est pour cette communication que le symbole a été choisi par les civilisations anciennes et par les cultures primitives : le concept de symbole leur a survécu mais il a été vivement attaqué par le cartésianisme et par le monde moderne.

Le symbole, à la fois mystérieux et révélateur, a toujours été étroitement lié a l'an. Et bien souvent, les artistes ont appliqué leur talent a exécuter des oeuvres dont le contenu symbolique leur était suggéré par d'autres hommes attachés aux traditions ou même par des prêtres, qu'il s'agisse de religions païennes ou du Christianisme.

Certes, l'émotion artistique peut naître de la contemplation d'une oeuvre d'art dont on n'appréhende pas tous les aspects. mais on éprouve une satisfaction plus forte si elle nous devient intelligible. Il est des symboles utiles à la compréhension des oeuvres d'art et des religions.

Le symbole reste difficile à définir. Parmi les auteurs qui renoncent à en donner une définition, R Berteaux use d'une comparaison juste " les mots ne peuvent expliquer tout, le contenu du symbole, pas plus qu'ils ne peuvent exprimer la totalité de l'art pictural ou de l'art musical... Les symboles synthétisent tous les messages, tant de l'inconscient que du conscient. Le symbole est destiné à faciliter l'accomplissement de trois étapes, découvrir, comprendre, créer. En effet il facilite la découverte du monde de l'inconscient, il permet de capter le réalité, il facilite la participation au processus de création ".

Le symbole semble échapper à toute définition. On pourrait dire simplement qu'il est un objet ou très souvent une image ou un signe, plus rarement un concept abstrait, représentant ou faisant évoquer un objet, un personne ou un évenement absent ou une abstaction. Il est un signe donnant accès à une connaissance.

Le symbole a un sens proche de celui d'analogie emblématique ( la colombe est le symbole de la paix, la croix latine est le symbole du Christianisme... ). Le symbole indique une figuration condencée, une idée générale. Le mythe lui est narratif et déploie un univers d'images et de paroles. Ainsi, la symbolique se prolonge dans le mythe qui est dans un discours tandis que le symbole est par essence, soit muet, soit énigmatique.

R Berteaux, La voix symbolique, Lauzeray éditions, Paris 1978

Le symbole :
En Grèce primitive, le mythe de l'Oeuf originel raconte comment la Nuit primordiale, surnommée " la déesse aux ailes noires " a été courtisée par le vent du Nord, c'est-à-dire par le serpent. De cette rencontre est née l'Oeuf d'argent, autrement dit la Lune. C'est le mythe orphique où l'Oeuf d'argent symbolise la révélation de la vie et de l'Être.

Selon la doctrine d'Hermopolis, l'Oeuf du monde est " pondu " par un " oiseau merveilleux ". L'oiseau est en fait, le Grand Etang Marécageux ( le Chaos Originel ). L'acte (la ponte ) est le fait de la révélation du mystère et non pas du phénomène naturel.

La genèse de Pan Kou en Chine décrit comment " l'Ancêtre des mille êtres de l'univers " est né de l'Oeuf primordial dans lequel se trouvait, à l'état indistinct, le Ciel et la Terre avec toutes les créatures non encore parvenues à l'existence.

D'autres héros chinois sont nés ultérieurement d'oeufs fécondés par le soleil ou de l'ingestion d''oeufs d'oiseaux par leur mère.

Les Egyptiens qui croyaient à la renaissance ( promise par Osiris ) font prononcer au mort, au moment de son passage dans l'au-de-là, la formule de l'Oeuf primordial avec lequel désormais il s'identifie. L'oeuf est d'une grande importance dans la religion égyptienne. Il est le symbole du cycle naissance mort-résurrection.

L'image de l'oiseau revient dans la pensée indienne. L'Oeuf du monde a été pondu par le farouche et solitaire déesse Durgâ. Même le dieu Brahmâ est né de cette déesse-vie. Durgâ doit être symboliquement identique au cygne qui a pondu l'Oeuf d'or d'où est sorti Brahmâ.

Ainsi donc l'Oeuf primordial ( ou chaos en forme d'oeuf ) est toujours défini comme réservoir de toutes les possibilités d'existence. Le symbole de l'oeuf concerne ici la conaissance de ce qui était avant la création.

Le fond sacré de l'oeuf est représenté par le principe de l'Un ( l'Un comme le principe des choses ) et par le Finalité de la Genèse créatrice du monde ( Cosmos, Dieu, Hommes ). L'Oeuf primordial se révèle donc comme le passage de l'Ancréé à la création.

Toutes les origines et tous les commencements dont rend compte l'oeuf symbolique décrivent le passage de l'Un au Multiple., du chaos à l'ordre, de la non existence à la vie. En même temps l'oeuf symbolise la nostalgie de l'état primordial, le retour de l'informel, à l'état d'embryonnaire, à la " matrice " des choses. Et le cycle de la naissance et de la renaissance continue...
Le serpent couvant l' Oeuf du monde. Symbole mythologique de l'énergie créatrice ( La naissance du monde ( l'Inde ), éditions du Seuil, Paris, pp. 346-347 ).

Le mythe de l'oeuf cosmogonique se retrouve chez la plus part des peuples où la pensée traditionnelle du sacré n'a pas été remplacée par la théologie de type biblique.

Selon le texte : Au commencement, il n'y avait que le non être. Il fit l'Être. Il grandit et se changeat en oeuf. Il reposa toute une année, puis il se fendit. Deux frangments de coquilles apparurent l'un d'argent, l'autre d'or. Celui d'argent, voilà la terre; celui d'or, voilà le ciel. Ce qui était la membrane externe, voilà les montagnes. Ce qui était la membrane interne, voilà les nuages et les brumes. Ce qui était les veines, voilà les rivières. Ce qui était l'eau de la vessie, voilà l'océan.

La même symbolique cosmogonique se retrouve dans la pensée chinoise où le Tao ; l'oeuf, en tant que état préontologique du mystère, se " fend " en duex principe le " Yin et le Yang ". De sorte que le Yin représente la coquille " la terre " et le Yang la coquille " le ciel " .

Dans d'autres mythes, on fait appel au serpent pour qu'il " couve " l'oeuf pondu par la déesse- oiseau. Il s'agit d'Ophion, le serpent qui s' enroule autour de l'oeuf primordial. L'oeuf éclot se brise. De l'état virtuel on passe à l'état visible.

La vision du serpent qui couve l'oeuf du monde se retrouve aussi chez les Dogons d'Afrique occidentale. L'oeuf cosmogonique donc traduit le passage de l'Un qui devient Deux. L'Oeuf du monde, dès lors qu'il est à l'origine des dieux ou des hommes ( anthropogonie ), possède une nature double ou androgyne. En l'occurence, le Principe assume le rôle du masculin et la Finalité du féminin. Platon aborde le thème de l'androgynie dans Le banquet " jadis, raconte Aristophane ( l'un des convives ), notre nature n'était pas ce qu'elle est à présent, elle était bien différente. D'abord il y avait trois espèces d'hommes, et non deux, comme aujourd'hui le mâle, la femellen et outre ces deux-là, une troisième composée des duex autres ; le nom seul en reste aujourd'hui, l'espèce adisparue. C'était l'espèce androgyne qui avait la forme des deux autres, mâle te femelle dont elle était formée ; aujourd'hui elle n'existe plus, ce n'est plus qu'un nom décrié ".

L'androgine ovulaire tient une grande place dans la cosmogonie des Tali . On sait que pour ses habitants du Kangou ( Cameroun ) la terre est née d'un crapaud et d'un oeuf de tortue., chaque oeuf tournoyant dans un sens contraire à l'autre. En ce moment, raconte le mythe, " les sexes n'étaient pas complètement différenciés, les enveloppes internes représentaient à la fois la semence masculine et l'humidité féminine. Chacun des oeufs considérés séparément est comparé à un couple procréant, et leurs mouvements contrariés sont ceux d'un accouplement ; les deux oeufs ensemble sont considérés comme formant un couple.

L'état d'androginie primitive convient davantage aux dieux qu'aux hommes. Eros (celui qui révèle ) le premier des dieux, avait des ailes, deux sexes et quatres têtes. Eros représente la vie dans sa finalité germinative. Dans le chaos de la cosmologie japonaise c'est d'un oeuf androgyne qu'il s'agit ( naissance du ciel masculin et de la terre féminine ).

La naissance des Dioscures renvoie à l'oeuf créateur. Les quatre jumeaux ( deux mâles et deux femelles ) sortent de l'oeuf de Léda . Ils forment deux couples, ainsi l'oeuf de Léda devient androgyne. En effet, Castor est associé à Clytemnestre et Pollux à Hélène. Les deux couples ressemblent à des jumeaux " androgynes " dans l'oeuf coupé en deux.

Le premier couple de jumeaux à comme père ( légitime ) le roi Tyndare de Sparte, époux de Léda. Le second couple doit sa naissance aux ébats amoureux de Zeus métamorphosé en cygne. Selon une autre version Léda avait trouvée dans un marais un oeuf rouge-orangé, qu'elle rapporta chez elle et cacha dans un coffret. De cet oeuf sortit Hélène de Troie. " Selon certains, cet oeuf tomba de la lune, comme celui qui autrefois fit immergé dans l'Euphrate, puis tiré sur le rivage par des poissons et couvé par des colombes. L'oeuf lunaire s'ouvrit pour laisser sortir la déesse syrienne de l'Amour : Pluton, Le banquet. editions Galimard. Paris 1950.

D'autres disent que c'est la déesse elle même qui pond l'oeuf du monde, après s'être unie avec le serpent Ophion, pour le couver ensuite sur les eaux en prenant la forme d'une colombe. L'Androgynie constituait la perfection de l'état primordial ".

La résurrection apporte une nouvelle dimension à l'existence, celle de l'immortalité. C'est pourquoi le rite sacré de l'Oeuf est aussi une " sorte de tombeau ".

Dès lors, l'oeuf pascal est à la fois tombeau et nid. Il est tombeau pour l'ancien ; Adam meurt dans le Christ, la nature meurt en hiver, l'homme meurt au monde. Il est berceau pour la renaissance du " nouveau ".

L'oeuf est " Pascal " parce que son sens comprend la mort ( le tombeau ) comme un élément de la Trinité osirienne ( vie-mort-survie ). Il était normal que chez les Egyptiens, qui croyaient ferment à l'immortalité, l'oeuf soit évoqué dans toutes les formules funéraires ( on sait qu'Osiris a été tué par son son frère Seth. Il se partage les vingt-quatre pyramides qui sont enfermées dans l'Oeuf d'Osiris. La pyramide c'est évidement le tombeau. Osiris disposent de douzes pyramides blanches, Seth de douze pyramides noires. Le symbolisme est clair seules les pyramides osiriennes sont porteuses d'immortalité, car elles sont pures " blanches ). Osiris tué par son frère, renaît dans la vie éternelle qui est la suprême métamorphose de la vie. L'oeuf d'Osiris est pascal, parce qu'il s'agit de sortir de la mort. La position recroquevillée du mort dans la tombe est osirienne. Elle imite la position du foetus dans la matrice de la seconde naissance répète la première mais sur le plan de l'âme. C'est ainsi qu'on devient " Osiris ", comme on devient selon la parole de Saint Paul, identique au Christ réssucité.

Le symbolisme de l'oeuf pascal trouve son expression universelle dans l'oiseau-Phénix. En effet cet oiseau fabuleux illustre bien le processus de l'immortalisationde la vie qui " renaît de ses cendres ". Il s'agit de l'oiseau d'Ethiopie, grand comme un aigle royal, dont on disait qu'il vivait pendant 500 ans ou même plus. Au terme de ses années, lorsque la mort approche, le Phénix qui se sent mourir pond l'oeuf ( principe de fécondité ) c'est son tour à la vie informelle, au principe-un de l'oeuf Son nid devient sa tombe. Mais l'oeuf est , de par sa nature fécondatrice, finalité de la vie la tombe devient le berceau du nouveau Phénix.

La sublimation pascal de l'oeuf ( passage, résurrection, immortalité ) s'identifie désormais au symbolisme de l'oiseau qui renaît de ses cendres. L'oeuf de Pâques symbolise le principe du renouveau. Jadis on échangeait des oeufs colorés en rouge à la fête de l'équinoxe de printemps ; aujourd'hui encore on offre à Pâques dans une partie de l'Europe ( europe de l'est et de l'ouest ).Dans les pays orthodoxes on prononce en même temps la phrase " le Christ est réssuscité ". <l'oeuf est donc estimé là encore être un symbole de résurrection.

Souvent aussi à Pâques, Fête de la résurecction du Christ, les enfants cherchent dans les jardins des oeufs cachés qu'ils pensent tombés du ciel. A notre époque les oeufs en chocolat ou en sucre sont vendus à la même saison ( printemps ) qui est celle du renouveau de la nature ( c'est le moment où la nature sort du tombeau de l'hiver. Cest aussi le " Nouvel An ". Jusqu'au décret de Charles IV en 1594, le Nouvel An commançait au printemps. En Iran les oeufs décorés sont le cadeau spécifique du Nouvel An ( dans ce pays le Nouvel An commence en mars). C'est une coutume quasiment universelle que de manger des oeufs le jour de l'An ( Perse, Babylone, Chine ).L'oeuf est donc lié à la renaissance di printemps. Ce symbolisme est tellement fort que l'oeuf joue un rôle direct dans le rituel agricole de certains pays qui enterrent les oeufs dans les labours ceci est encore observé au 21ème siècle dans les contrées de l'Europe septentrionale.

Dans le repas de la Pâques juive la nourriture présente sur la table, si elle est consommable, est surtout symbolique. Les pains non levés disposés sur le plateau sont l'évocation à la fois du pain de misère, de la servitude vécue chez les Egyptiens et le souvenir de la fuite précipitée des fils d'Israêl, qui ne laissa pas le temps à la pâte de gonfler. Six récipients sont placés autour du plateau ; le premier est une coupe contenant de la verdure du persil, du cerfeuil, des radis ou du céleri ; le deuxième est un verre rempli de vinaigre ou d'eau salée ; le troisième une coupe pleine de laitue ou de raifort, herbes amères comme l'était la vie des fils d'Israël en Egypte ; le quatrième récipient contient une pâte brunâtre faite de pommes rapées auxquelles on ajoute, selon les pays, des amendes, de la cannelle, des dattes, des figues, le tout pilé, rappelent le mortier et l'argile employés par les Hébreux en Egypte pour fabriquer les briques ; le cinquième reçoit un os garnit de viande , en souvenir de l'agneau pascal, et le dernier un oeuf dur, cuit dans les cendres, en signe de désolation. L'Oeuf est un aliment que l'on mange en signe de deuil.

En Grèce au cours de l'après-midi de Pâques on va manger des oeufs au cimetière,apportant une assiette qui recevra la part des disparus. Mais le plus des oeufs reste à la maison, auprès de l'icône.Il protègera de la foudre. Cette efficacité des oeufs contre le feu se retrouve dans le sud-ouest de la France si l'on jette un oeuf pondu le vendredi saint dans un incendie, celui-ci s'éteint aussitôt. Au pays messin, un tel oeuf offert à un sorcier le démasque . Dans les Hautes-Alpes, il préserve de la colique, et en Franche-Comté des chutes dangereuses. En Roumanie ou en Ukraine, ces oeufs ne prennent pas la couleur ; conservés toute l'année ils ne se gâtent pas et préservent de toutes les maladies et calamités. C'est pourquoi on jette leurs coquilles brisées sur les toits des maisons afin de les protéger des esprits maléfiques, et qu'on en fait des colliers pour les femmes stériles.

Au Moyen-Age, non seulement on peignait les oeufs, mais on les illustrait, tous avaient un sens identique le bien qu'on souhaitait aux destinataires des oeufs. Les symboles d'ont ils étaient ornés variaient selon le souhait que l'on exprimait le soleil était un voeu de richesse, le cerf de santé, le coq ou la poule de bonheur en général et ainsi de suite. Les fleurs, avec toutes leurs espèces, représentaient bien entendu le langage de l'amour.

Des grands peintres comme Watteau et Lancret s'en mélèrent. On offrit des oeufs miniatures, comme celui de François 1er qui contenait toutes les stations du chemin de la Croix, ou des oeufs teints, tel qu'un oeuf normand, dont la coquille était recouverte d'or et de pierres précieuses que Louis XV offrit a Mme du Barry.
" Si on le mange à la coque, j'en retiens la coquille " s'était écrié le chevalier de Bouffers en 1654. Nicolas de Bonnefons donnait queques conseils pour colorer les oeufs. Vous en ferez de jaunes avec du safran, de bleus avec de l'inde, de brun avec de l'écorce d'aulne ou de la mie ou desoeufs de noix vertes, et ainsi des autres couleurs.

Le Larousse Ménager a lui aussi sa méthode. Pour peindre des oeufs, on les jette dans l'eau bouillante contenant une matière colorante inoffensive : rouge suc de betterave, pelure d'oignon, brun brou de noix, suc de réglisse, safran, écorce de pommier, ocre jaune, vert, suc d'épinard, huile tournesol, bleu d'oseille, fleur de violette ou de mauves desséchées.

Les oeufs décorés ne sont pas toujours destinés à être gardés. Ils se mangent la plus par du temps. En Roumanie et en Ucraine, on conserve cepandent les coquilles pour les jetter dans la rivière. Ces coquilles descendent jusqu'à l'Au-delà dire aux défunts de garder courage cat le Christ est ressuscité et que c'est la fête à la maison.

Il existe aussi des oeufs " écrits " pour les morts, chez les Tziganes, ornés de lignes sinueuses ou brisées que seuls les défunts savent déchiffrer. On les porte sur les tombes. Ainsi ceux qui ne sont plus partage néanmois la joie de la famille.

Appliqué à l'alchimie, le symbole analogique de l'oeuf conserne le vase dans lequel s'opère la transmutation de la matière.
Le vase dans lequel seffectue la cuisson de la prima matéria porte le nom d'oeuf en raison de sa forme et, surtout, du rôle de matrice qu'il joue. Le nom d'oeuf philosophique lui avait été donné à cause de la forme de ce vase, mais aussi suivant des analogies plus profondes. Cet Oeuf philosophique était une sorte de symbole de l'Oeuf du monde , comme un modèle réduit de la création.

Le symbolisme par analogie de l'oeuf joue également dans l'explication de la cuisson. La transmutation achimique répète la genèse ovulaire. Le symbolisme ovulaire par analogie est poussé jusqu'à ses constituants profanes. En effet, les trois éléments de l'oeufs ont leurs correspondants alchimiques la coquille est semblable à la terre ( c'est-à-dire aux métaux imparfaits cuivre, fer, étaing,plomb ), le blanc renvoie au mercure ( eau d'argent, eau de soufre natif, eau divine ), le jaune d'oeuf reçoit le nom de misy ( sulfate basique de fer, couperose de cuivre, ocre grec, vermillon etc... ). Mieux encore, les alchimistes ne se contentent pas de l'oeuf symbole, ils font entrer dans la composition de leur cuisson, l'oeuf réel, par exemple dans la production de l'or brillant. " L'or brillant, dont l'éclat s'étend jusqu'aux limites de la terre habitée " .

Nicéphore Biemmidès ( byzantin du XIIIème siècle ) conseille de prendre la coquille des oeufs, la laver, purifier, refroidir et broyer avant de la mettre dans le marmitte. L'orifice du récipient étant ensuite bouché, on fait chauffer la poudre calcaire pendant huit jours jusqu'au moment où elle devient blanche. C'est la fameuse " chaux " les alchimesntes. On prend alors le blanc intérieur de l'oeuf qu'on fait monter dans un vase en forme d'oeuf. On mélange la chaux et le liquide obtenu auxquels on ajoute de l'eau distillée. C'est avec cette préparation, appélée " eau divine " qu'on blanchit le corps de la magnésie. L'opération continue avec le jaune d'oeuf qui doit produire une huile spéciale, qui sera mélangée à la chaux des coquilles crues, ainsi que la " cendre des jaunes d'oeufs ". Biemmidès attire l'attention sur la propreté des oeufs, sur leur nombre et leur poids.

Les autres symbloes de l'oeuf :
La naissance du monde à partir d'un oeuf reste une idée commune à de nombreux pays. Mais outre ces symboles de naissance, de création, de renouveau, de résurrection, l'oeuf évoque encore le repos ( maison, nid, coquille, sein de la mère... ) ou l'introvertion et l'extravertion ( rentrer, sortir de sa coquille ). Le symbolisme de l'oeuf s'exprime aussi par des images moins direct comme les pierres ovoïdes ( cf. Pierre Noire de Cybèle, la boule du scarabée bousier, la demi-sphère du stûpa ).

L'oeuf est parfois pris comme symbole de prospérité, il peut évoquer encore la perfection, l'intégrité, la virginité, la pureté...

En Russie aujourd'hui, on peint des oeufs en bois sur lesquels sont représentés des icônes ; des églises ; des villes avec leurs ange-gardiens. mais la tradition dont on parle le plus en France, c'est des oeufs de Fabergé. La famille Fabergé arrive en Russie grâce aux perturbations religieuses de France ( et encore aujourd'hui une descendante de Carl Fabergé vivant en Suisse m'a dit que dans sa famille, les filles étaient de religion orthodoxe et les garçon étaient protestants. fabergé, orfèvre, joaillier, artisan et artiste fabrique des oeufs puisque depuis le XVIIIème siècle, la tradition des oeufs de Pâques artificiels existe. Louis XV et Louis XVI en offraient au membre de leur famille. S'il existe en Russie des oeufs... en or !!! Il en existe d'autres pour bourses pleines ou vides ( verre, porcelaine, pierre dure, papier mâché... ). Il existe aussi une tradition intéressante à Pâques, les dames de la bonne société portent des colliers ou bracelets d'oeufs, petites breloques plus ou moins précieuses et délicatement ouvragées par les joailliers. Plus ces dames étaient admirées, courtisées, aimées, plus elles en possédaient. Certaines en avaient une centaine. L'autre spécialité des oeufs de Pâques étaient les oeufs à surprise. Alexandre II en offrait un à sa femme. Nicolas II, un à sa femme l'autre à sa mère. Le premier oeuf commandé par le Tsar le fut en 1884 et à partir de cette date, la famille Fabergé fournie la famille impériale. Il sort 57 oeufs des ateliers Fabergé. Chacun est unique dans sa composition matérielle et artistique. Les matériaux les plus nobles sont utilisés : or, platine,cristal de roche, émail...

De l'oeuf de 1884, il sort une poule. Après, bouquets, carrosse, navires, miniatures, oiseaux se succèdent dans une irisation de matière précieuses ou rendues précieuse par le travail. A partir de la guerre de 14, les matériaux deviennent plus modestes et la fabrication plus simple. Ces oeufs pouvaient demander jusqu'à 3 ans de travail.

Mais la famille impériale n'était pas la seule à s'offrir des oeufs. Les familles riches en commandaient aussi, mais le travail de la miniaturisation est moins pousée, sont plus gros. Ils s'inspirent souvent des oeufs impéraux mais les détails changent. Les oeufs impériaux demandaient beaucoup d'étude, il était normal d'en profiter pour des travaux moins fins.

Et puis, il n'y a pas eu que des joailliers, les familles, les lapidaires. Il y a eu des peintres qui n'ont pas peints sur les coquilles d'oeufs. Pietro Della Francesca a peint un retable représentant une viège à l'enfant que domine un oeuf. Bosch en a mis plein ses paradis et ses enfers. Dali a peint Léda aimée de Zeus devenu cygne et qui enfanta, d'après la légende, un oeuf d'où sorti Hélène et Pollux. Il a même aménagé chez lui un salon dit de l'oeuf. Gilbert Valentin le raconte en émaux. certaines sculptures de Brancusi sont des visages tellement poli que l'on dirait un oeuf.

L'oeuf est pour moi une immense interrogation. Fécondé, il donnne la vie et devient multitude de possible. Il peut rester simple de forme., parfaite, que le mains caressent, possible non réalité. Il peut, et jamais il ne se laisse enfermer dans une définition oeuf de reptile, d'oiseau, ovule, rêve du peintre et du poète, matérialiste du renouveau, signe de résurrection, mais il est toujours accolé, accouplé au mot VIE.

 

20 mai 2007

لحام : من يراهن على تقسيم العرب لصالح شرق اوسط جديد خاسر لا محالة

لحام : من يراهن على تقسيم العرب لصالح شرق اوسط جديد خاسر لا محالة  

           
        20 ايار 2007 

 

                 
القى بطريرك انطاكية وسائر المشرق والاسكندرية واورشليم غريغوريوس الثالث لحام محاضرة ‏بعنوان «السلام، العيش المشترك، والحضور المسيحي في المشرق العربي»،

بدعوة من المجلس الاعلى ‏لطائفة الروم الكاثوليك و«مركز لقاء البطريرك»، في المقر البطريركي في الربوة ــ قاعة ‏المحاضرات، بحضور الوزير ميشال فرعون، الوزير السابق سليمان طرابلسي، النائب السابق ‏انطوان حداد، مدير عام امن الدولة العميد الياس كعيكاتي، عضو لجنة الحوار الاسلامي ‏المسيحي محمد السماك، القاضي عباس الحلبي، كميل منسى، امين عام المجلس الاعلى للروم ‏الكاثوليك فؤاد الترك رئيس المجلس الاقتصادي والاجتماعي روجيه نسناس، نقيب المحامين السابق ‏عصام كرم، المعاون البطريركي المطران ميشال ابرض، النائب البطريركي في القدس المطران ‏جورج بكر، رئيس غرفة التجارة والصناعة في زحلة ادمون جريصاتي، واعضاء المجلس الاعلى ‏للروم الكاثوليك ولفيف من كبار الضباط والقضاة ورؤساء البلديات وعمداء الجامعات ‏والكهنة والراهبات.وجاء في محاضرة البطريرك لحام: في سعينا لاقناع ابنائنا المسيحيين البقاء في اوطانهم حيث ‏زرعهم الله، نرى انه من الضروري ان نتوجه معهم وباسمهم ومن منطلق مسؤوليتنا كعرب ‏وموطنين في البلاد العربية، الى اخوتنا
المسلمين، الى الحكام والشيوخ والفقهاء والمثقفين ‏والمفتين، الى عموم المسلمين، لكي نقول لهم بصراحة، ما هي الهواجس التي تنتاب المسيحيين، وما ‏هي مواقع التخوف عندهم، والتي تدفعهم الى الهجرة.‏
واردف: انها ليست اسبابا دينية بحتة، ولكنها ذات طابع اجتماعي، قومي، حضاري، وايضا ‏ديني، فعندما نتكلم عن العيش المشتترك والتعايش والمواطنية، فلا بد ان يكون تحقيق شروط ‏هذه المبادئ واجبا يقع على كاهل المسلم كما يقع على كاهل المسيحي، هكذا هو الامر في ‏الكلام عن فصل الدين عن الدولة، وعن العروبة وعن القومية والديموقراطية وحقوق الانسان، ‏والتشريعات التي ترتكز على الاسلام كمصدر وحيد للشريعة او كمصدر رئيسي، والتي تتسبب في ‏تشريع قوانين ومواد دستورية تميز بين المواطنين على اساس الدين وتحول دون المساواة امام ‏القانون، وتنتقص من المساواة في المواطنة، وكذلك القول عن احزاب متشددة وتيارات اسلامية ‏وحركات اصولية هنا وهناك، تنسب اليها، بحق او بغير حق، اعمال عنف وارهاب وقتل واحراق ‏كنائس وتسلط مواطنين على اترابهم، واستغلال الدين والاغلبية الدينية، لاجل اذلال الجار او ‏رفيق العمل والمهنة.‏
تابع: هذه الامور تجعل المسيحيين يشعرون بالقلق والخوف من مستقبل مجهول في مجتمع ذي اغلبية ‏مسلمة. وكثيرا ما ينعتون بالعمالة او بانهم صليبيون او كفارا او متعاملون مع الغرب او ‏مع اسرائيل، هذه الامور وسواها على شبهها تشكل موضوع تخوف لدى المسيحيين. ولا بد من ان ‏تكون موضوع حلقات دراسية ومؤتمرات ومحاضرات واجتماعات في المجتمع العربي والاسلامي، ولا بد ‏من ان تعالج بموضوعية حقيقية، فيضع المسلمون والمسيحيون معا يدهم على الجرح الذي يسبب ‏نزيف الهجرة لدى المسيحيين.‏



لا ذميون ولا محميون


اضاف: اننا نتوجه بهذه الرسالة الميلادية الى اخوتنا المسلمين بكل ثقة وبكل محبة، وهما مصدر ‏صراحتنا! ونقول لهم بصراحة: اننا، نحن وشعبنا ورعايانا، نريد ان نعيش معا ونكمل مسيرة ‏الاجيال السابقة، ونريد من اخوتنا المسلمين لا ان نكون «ذميين» محميين، بل نريد ان نكون ‏مواطنين مثلهم، لنا ولهم ذات الحقوق والواجبات، ونريد ان نبني معهم اوطاننا ونسهم في ‏مستقبل افضل لها، هكذا كان دور المسيحيين في التاريخ، وهكذا يجب ان يكون اليوم معا في ‏الالفية الثالثة للميلاد والقرن الخامس عشر للهجرة.‏
فلا حماية من اخوتنا المواطنين المسلمين، بل مساواة وتكافؤا في فرص العمل والمهنة، نريد ‏عيشا مشتركا وتعايشا بكل ما تحويه هذه العبارات من محبة وثقة واحترام واكرام ومسؤوليات ‏مشتركة، وتضامن ومسيرة مشتركة وعطاء وتضحيات في سبيل اوطاننا. ونريد ان نشعر بهذا المناخ ‏في كل بلادنا العربية من دون استثناء. فالمسيحي مواطن عربي في كل بلد عربي، اكان عدد ‏المسيحيين قليلا او كثيرا، اكانوا فقراء ام اغنياء، لهم حق المواطنة الكاملة وفي كل قطر من ‏الاقطار العربية ومن دون استثناء، ولهم حق الحرية الكاملة في ممارسة شعائرهم الدينية، ‏وبناء كنائسهم لتتعانق مع مساجد اخوتهم المسلمين.‏
تابع لحام: هذه هي المواقف التي تجعل المسيحي يشعر بالامان والاطمئنان وتخفف من وطأة الهجرة، ‏ونقول لاخواتنا المسلمين: ان لدينا نحن المسيحيين طاقات جبارة، ولنا اديارنا ومدارسنا ‏وجامعاتنا ومؤسساتنا الخيرية والاجتماعية والثقافية والصحية، وكلها نسخرها في خدمتهم، ‏ولكن اذا هاجرنا فكل هذه الطاقات ستتبدد وتزول، والخاسر هو الانسان العربي، المسلم ‏والمسيحي سواء بسواء.‏



صنع السلام: التحدي الاكبر


وختم لاجل تجنب كل هذه الويلات نتوجه بندائنا القيم الجديد، الذي اوردنا في رسائلنا ‏السابقة، وابان الحرب على لبنان في صيف 2006، الى البلدان العربية وملوكها وامرائها ‏ورؤسائها، انه نداء نابع من محبتنا لهم ولأوطاننا العربية: بادروا الى صنع السلام، اليوم ‏وليس غدا: وانتم مسؤولون مسؤولية اخلاقية تجاه صنع السلام. والا فستبقى تهم الارهاب ‏والعنف والقتل تلصق بالاسلام، والاسلام منها براء.‏
فالسلام هو اليوم التحدي الاكبر، والجهاد الاكبر والخير الاكبر، والنصر الحقيقي والضمانة ‏الحقيقية لمستقبل الحرية والكرامة والتقدم والازدهار والامن والامان لاجيالنا الطالعة، ‏ولشبابنا، مسيحيين ومسلمين، وهم مستقبل اوطاننا وصانعوا تاريخها وحاملو لواء الايمان ‏والاخلاق فيها.‏
واكد لحام ان من يراهن على تقسيم العالم العربي ليولد شرق اوسط جديد خاسر لا محالة ورأى ‏ان التنكيل بحماس او حزب الله ومتطرفين تنصل من تحمل مسؤولية حقيقية نعرض على الجميع سعيا ‏لتوافق واتفاق حقيقيين في احلال السلام والعدالة.‏
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20 mai 2007

عيد الصعود

            عيد الصعود
رفــع اللــه المسيــح رأســاً للكنيســة                                     
                   

جريدة النهار باب مذاهب واديان، الأحد 20 أيار 2007 - السنة 74 - العدد 23007

حدث الصعود يطرح مشكلة فعلية لكثيرين من شراح الكتاب المقدس. تاريخيا، لا تعطي النصوص الانجيلية يوما محددا او وقتا معينا لهذا الحدث، فمعظم النصوص تشير الى ان الصعود حصل مباشرة بعد القيامة، رغم ان الانجيلي لوقا يضع عيد الصعود جليا بعد اربعين يوما بعد القيامة. (اعمال 31).
من جهة اخرى، تبقى جميع النصوص، ما عدا نص اعمال الرسل، شبه غامضة بالنسبة الى الحالة او الى المكان الذي حصل فيه الصعود المقدس.
ومع ان هذه الصعوبة الكتابية واقعية، واحيانا متناقضة، لكنها تبقى متجانسة ومتطابقة مع الحقيقة الكبرى التي تعلمها الكنيسة في قانون ايمانها: "ان المسيح صعد الى السماء وجلس عن يمين الله الآب"، انطلاقا من نصوص العهد الجديد، وشروحات الآباء الشرقيين والغربيين، وحتى القرآن الكريم يذكر ذلك: "اذ قال الله يا عيسى إني متوفيك ورافعك الي" آل عمران الآية الـ 55. فجل هذه الآية ان جسد عيسى هو عند الله.
والمسيح نفسه اكد لمريم المجدلية قائلا: "اذهبي وقولي للتلاميذ: انا صاعد الى ابي وابيكم والهي والهكم" (يوحنا 17:20).
فمن الواضح ان المسيح القائم، لحظة انتصاره على الموت دخل عالم الخالق، ولم يكن هناك حالة تأرجح او حالة انتظار بين الابدية والزمن، او تنقل بين عالم السماء والعالم الارضي، لان قيامته لم تكن مجرد انبعاث جثة هامدة على مثال قيامة لعازر، الذي اقيم من بين الاموات ولكنه سيموت ثانية.
فبعد قيامة المسيح، صار القبر فارغا، والمسيح لم يعد يسكنه، بل اضحى هو الحياة (روما 9:6) فبمجرد انه قائم من بين الاموات، دخل عالم اللامتناهي، واتحد بازليته هو، كما يقول بولس الرسول الى اهل كورنثوس: "الارضي يعود سماويا" (كور 15: 47-49) ويجد مكانه الالهي، موحدا الارضيات والسماويات، دون ان يبرح مكانا، بل لابسا عدم الانفصال وعابرا جلد السماء ومرتقيا الى المكان الذي لم يخل منه.
فاذا ما طرحنا السؤال بمنطق انساني بحت، وصلنا الى الغاية نفسها: اين بقي جسده خلال ظهوراته بعد القيامة؟
افي الحديقة؟ (يوحنا 15:20) افي العلية؟ (يوحنا 15:20) اعلى طريق عماوس؟ (لوقا 13:24)، او في الجليل؟ (متى 165:28).
فالمسيح الظاهر بين الفصح والصعود لم يكن يظهر بشكل واحد، فهنا ظهر كأنه البستاني، وهناك كمسافر، وعلى شاطئ البحيرة كصياد سمك. وجميع هذه الظهورات تمت من خلال حالة حياة جديدة وممجدة، فهو لا ينتقل من هنا الى هناك، بل كان يظهر ويتراءى للجميع كما كان يشاء هو حتى لو كانت الابواب مغلقة؛ وكل ذلك بعظمة وسلطة وحرية إلهية.
الجواب اذن بسيط، والايمان لا يتزعزع بل يكبر ويتقوى لان النصوص التي تعلن صعود السيد المسيح متكاملة ومتناغمة، وتضيء بنورها غنى تنوعها: مدة اربعين يوما كان يظهر ويحدثهم عن الملكوت (اعمال 3:1).
فالظهورات بأجمعها حدثت على يد مسيح ممجد ومنتصر على الموت. فعندما حانت تلك الظهورات "المسيحانية" توّجها السيد المسيح بانتقال كبير اسمه الصعود... حيث دخل الجسد عالم المجد، جوابا حسن القبول، للمخطط الالهي القائل: "لما تم ملء الزمان تجسد الاله وصار بشرا".
هذه النصوص بجملتها بسيطة وسهلة، ولكنها تذهب في العمق وتهرب من السفسطائية الكلامية لان غاية الرسل هي تأكيد حقيقة صعود السيد المسيح الى المجد السماوي (فيليبي: 2 – 9)، "فرفعه الله، واعطاه اسما فوق كل اسم"، "وجعل كل شيء تحت قدميه ورفعه فوق كل شيء رأسا للكنيسة" (افسس 1:22). "عندما صعد الى العلاء، اخذ اسرى كثيرين واعطى البشر عطايا" (افسس 8:4).
كل هذا يؤكده الكتاب بدون تردد بل بقوة وسلطة ومجد مشددا على ان يقظة روحية انبعثت في صدر الكنيسة الاولى مدة اربعين يوما، ولكن حقيقة الصعود حصلت لحظة تأله جسد المخلص، أي لحظة القيامة.
وهكذا منذ بدء الكنيسة وايمانها مؤسس على هذه الحقيقة الكبرى، وقد استقت منها قوة لرجائها وجاعلة منها مرساة رجاء للنفوس أكيدة ووطيدة. (عبرانيين 19:6).
حدث الصعود لم يكن خارقا ومدوياً كمثل الخوارق التي كنا نجدها في الميثولوجيات الوثنية، أو كالتي ترويها الاناجيل المزيفة من ضخامة وتفخيم، بل هو صعود الى الغيوم أي دخول جسدي للمسيح في مجد الوهيته كما تؤكده أعمال الرسل والقديس بولس الى (أفسس 1:20 – 23).
فانطلاقا من هذه الحقيقة اكتشف الرسل المعنى الحقيقي لايمانهم، ونحن على مثالهم أقررنا بالحقيقة ان الصعود حضور جديد للمسيح وانتظار جديد ايضا. فالحضور الذي يملأنا هو حضور المسيح، الذي نعرف انه يبقى معنا حتى آخر الأزمنة (متى 28:20). فلقد اختبرنا جميعنا، تجربة رقاد كائن عزيز. للوهلة الاولى نصاب غالباً بالضياع والحزن والشعور غريب: اقتناع شبه اكيد بأن هناك حضوراً جديداً، فالمائت لا يتركنا فريسة الوحدة والعزلة، بل يدعنا نشعر ان حضوره في اللامنظور واللامحسوس اكثر فاعلية وواقعية من حضوره الجسدي.
خير لكم ان امضي: ديناميكية رسالة القائم اضحت أكثر وضوحا، وباستطاعتنا ان نكمل عمله الخلاصي في حياتنا، فالرسل هم الاوائل الذين اكتشفوا مع المسيح هذه الحقيقة، الا وهي ان هذا الصاعد الى السماوات، لن يظهر بعد ذلك... لكنه لن يبقى فقط حياً حيثما هو بل سيستمر حاضراً في ما بيننا.
هذا الغياب الحاضر ابعد من ان يثقل كاهلنا، بل انه ينير حاضر حياتنا. فنحن لسنا يتامى بعد اليوم (يوحنا 14:18). كلا نحن لا نحيا لذواتنا بل سيعود ويأخذنا معه لكي يكون هو معنا ونكون نحن معه (يوحنا 14:3). فكل عمل تقوم به على هذه الارض هو عمل مقدس وحافل بالرجاء لأن قيمته بعد الصعود أضحت قيمة ذات طابع الهي.
ان تؤمن بالصعود هذا يعني ان كل يوم من ايام حياتك يدفعك للإمتلاء من ديناميكية الفرح الغائب الحاضر، لأن الارض وكل ما فيها لن تكون حزينة الا عندما تكفر بالصعود الى السماء.

                 الارشمندريت انطوان نصر                                                  

                 

17 mai 2007

Ascension

Ascension
17 mai 2007

        L'Ascension a lieu le quarantième jour après Pâques
le vendredi saint : Jésus est crucifié
le dimanche de Pâques : Jésus est ressuscité (le 3e jour)
le jeudi de l'Ascension : Jésus monte au ciel (le 40e jour)

        Le Carême est une période de quarante jours avant Pâques.

        La célébration de l'Ascension n'a rien d'extraordinaire: à Noël, on annonce la bonne nouvelle de l'avènement de Jésus; à Pâques, on annonce la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus; à la Pentecôte, on annonce la bonne nouvelle de l'avènement du Saint Esprit. Ces évènements sont importants pour le salut de l'homme. Mais l'Ascension n'est porteur d'aucune bonne nouvelle pour l'humanité ! C'est un évènement qui concerne Jésus et lui seul... C'est Jésus qui s'en va, Jésus qui nous quitte...

l'Ascension du Christ

l'Ascension du Christ
Garofalo

l'Ascension du Christ

l'Ascension du Christ
Pietro Perugino

 

l'Ascension de Jésus

        Combien de temps Jésus est-il resté auprès de ses disciples ? Dans les Actes des apôtres, il est écrit (Actes I,6):

         
Étant donc réunis, ils l'interrogeaient ainsi: "Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ?"

        Il leur répondit: "Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre."

        A ces mots, sous leurs regards, il s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés; ils leur dirent: "Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l'avez vu s'en aller vers le ciel."



         Or l'auteur de ce livre n'est autre que l'évangéliste Luc. Et dans l'Evangile de Luc, il n'est pas question de 40 jours ! Jésus est ressuscité le premier jour de la semaine (c'est à dire le dimanche); le même jour, il rencontre deux illustres inconnus sur le chemin du nom d'Emmaüs (village qui se trouverait à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Jérusalem... on ne sait trop où...). Le soir même, ces deux hommes retournèrent à Jérusalem raconter leur rencontre aux disciples. Et Jésus se retrouve parmi eux:

      
Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Et il advint, comme il les bénissait, qu'il se sépara d'eux et fut emporté au ciel. Pour eux, s'étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie, et ils étaient constamment dans le Temple à bénir Dieu. (Luc XXIV,50)

       Si on croit la parole de l'Evangile de Luc, Jésus est emporté au ciel le jour même, ou plutôt, le lendemain de sa résurrection.


         Peu importe le nombre de jours que Jésus a passé sur Terre après sa mort ! Cependant, on peut constater que, outre la bonne nouvelle de sa résurrection, Jésus ressuscité n'a rien dit d'extraordinaire ! Aucune parabole ! Rien à voir avec la richesse des paroles qu'il a prononcées pendant sa vie avant la crucifixion !



l'Ascension du Christ
Salvador Dali

 

L'ascension d'Elie

          L'Ascension de Jésus est inspirée par celle d'Elie, le seul et unique prophète de l'Ancien testament qui n'est pas mort !

        Voici ce qui arriva lorsque Yahvé enleva Elie au ciel dans le tourbillon: Elie et Elisée partirent de Gilgal, et Elie dit à Elisée: "Reste donc ici, car Yahvé ne m'envoie qu'à Béthel"
mais Elisée répondit: "Aussi vrai que Yahvé est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas !" et ils descendirent à Béthel.

        Les frères prophètes qui résident à Jéricho s'approchèrent d'Elisée et lui dirent: "Sais-tu qu'aujourd'hui Yahvé va emporter ton maître par-dessus ta tête ?"
Il dit: "Moi aussi je sais; silence !"

        Elie lui dit: "Reste donc ici, car Yahvé ne m'envoie qu'au Jourdain";
mais il répondit: "Aussi vrai que Yahvé est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas !" et ils s'en allèrent tous deux.

         50 frères prophètes vinrent et s'arrêtèrent à distance, au loin, pendant que tous deux se tenaient au bord du Jourdain.

        Alors Elie prit son manteau, le roula et frappa les eaux, qui se divisèrent d'un côté et de l'autre, et tous deux traversèrent à pied sec.
Dès qu'ils eurent passé, Elie dit à Elisée: "Demande: Que puis-je faire pour toi avant d'être enlevé d'auprès de toi ?"
Et Elisée répondit: "Que me revienne une double part de ton esprit !"
Elie reprit: "Tu demandes une chose difficile: si tu me vois pendant que je serai enlevé d'auprès de toi, cela t'arrivera; sinon, cela n'arrivera pas."

         Or, comme ils marchaient en conversant, voici qu'un char de feu et des chevaux de feu se mirent entre eux deux, et Elie monta au ciel dans le tourbillon.

          Elisée voyait et il criait: "Mon père ! Mon père ! Char d'Israël et son attelage !" puis il ne le vit plus et, saisissant ses vêtements, il les déchira en deux. Il ramassa le manteau d'Elie, qui avait glissé, et revint se tenir sur la rive du Jourdain. (II Rois II,1)


l'Ascension d'Elie
Giuseppe Angeli

 

L'ascension de la Vierge

         L'Ascension de la Vierge porte un nom particulier: l'Assomption. Elle est fêtée le 15 août. Cet épisode n'est pas raconté dans la Bible. Les Protestants (qui ne croient que ce qui est écrit dans la Bible) ne reconnaissent donc pas l'ascension de la maman de Jésus.

40

40, nombre symbolique

        Le nombre 40 est symbolique: on le retrouve à plusieurs reprises dans la Bible.

le déluge pendant 40 jours :

 La pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. (Genèse VII,12)

Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu'il avait faite à l'arche (Genèse VIII,6)

 

Moïse se retire dans la montagne pendant 40 jours :

Moïse entra dans la nuée et monta sur la montagne. Et Moïse demeura sur la montagne quarante jours et quarante nuits. (Exode XXIV,18)

Moïse demeura là, avec Yahvé, quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea ni ne but, et il écrivit sur les tables les paroles de l'alliance, les dix paroles. (Exode XXXIV,28)

J'étais monté sur la montagne pour prendre les tables de pierre, les tables de l'alliance que Yahvé concluait avec vous. J'étais demeuré sur la montagne quarante jours et quarante nuits sans manger de pain ni boire d'eau.
(Deutéronome IX,9)

Elie a aussi connu la retraite de 40 jours :

Elie se leva, mangea et but, puis soutenu par cette nourriture il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb. (I Rois XIX,8)

Jésus se retire dans le désert pendant 40 jours :

Il jeûna durant quarante jours et quarante nuits, après quoi il eut faim. (Matthieu IV,2)

Et il était dans le désert durant quarante jours, tenté par Satan. Et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. (Marc I,13)

durant quarante jours, tenté par le diable. Il ne mangea rien en ces jours-là et, quand ils furent écoulés, il eut faim. (Luc IV,2)

Jésus crucifié revient sur Terre pendant 40 jours :

C'est encore à eux qu'avec de nombreuses preuves il s'était présenté vivant après sa passion; pendant quarante jours, il leur était apparu et les avait entretenus du Royaume de Dieu. (Actes I,3)

Dans la Bible; il est aussi question de 40 années :
après la sortie d'Egypte, le peuple hébreu a marché dans le désert pendant 40 années avant de s'installer sur la terre promise, que ne connaîtra pas Moïse.

Souviens-toi de tout le chemin que Yahvé ton Dieu t'a fait faire pendant quarante ans dans le désert, afin de t'humilier, de t'éprouver et de connaître le fond de ton cœur: allais-tu ou non garder ses commandements ? (Deutéronome VIII, 2)

 

40 ans, c'est aussi la durée du règne de David et de celui de Salomon:

 David avait trente ans à son avènement et il régna pendant quarante ans. (II Samuel V,4)

La durée du règne de Salomon à Jérusalem sur tout Israël fut de quarante ans. (I Rois XI,42)

source:

http://www.lexilogos.com/calendrier_ascension.htm

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